Contexte
Selon Régis Boyer, les vetrnætr désignaient les toutes premières nuits pendant lesquelles commençait officiellement l’hiver (Vetrnætr), en Scandinavie, pendant la période viking.
C’est à ce moment qu’on célébrait un Dísablót, qui était aussi un Haustblót (sacrifice d’automne).
Ces nuits d’hiver se célébraient à la pleine Lune d’octobre et possédaient une valeur juridique.
La saga des gens du Val-au-Saumon affirme que la saison estivale se terminait le mercredi entre le 7 et le 13 octobre de l’année en cours, que l’hiver commençait le samedi suivant et que le jeudi et le vendredi précédant se nommaient les vetrnætr.
Par ailleurs, la saga de Gísli Súrsson affirme que les nuits d’hivers avaient lieu le 24, 25 et 26 octobre de l’année en cours, ce qui vient contredire en partie la première affirmation.
Une troisième source littéraire nommée la saga des chefs du Val-au-lac mentionne que les premières nuits d’hiver se passaient le 23, 24 et 25 octobre de l’année en cours.
Quoiqu’il en soit, toutes les sources littéraires concordent en affirmant que les premières nuits d’hiver se passaient vers la fin du mois d’octobre.
C’est à cette période de l’année que l’on célèbre les noces et qu’on établit des ententes décisives.
Il relève de la politesse la plus élémentaire de retourner une invitation lorsqu’on assiste à une fête.
Le blót comme tel
Dans la saga de Hervor et du roi Heidrekr (Hervarar saga), on décrit un sacrifique exécuté par la fille du roi Alf, Alfhild, durant Dísablót.
Quand cette dernière rougissait le hörg (l’autel) de sang, elle a été kidnappé par Starkad Aludreng.
On en déduit que Dísablót était toujours conduit par une femme et non un homme et ce, toujours durant la nuit.
Un banquet public (contrairement à Álfablót qui est strictement privé) avec des libations étaient de mise dans la Dísasalr (la salle des Dísir), qui était chauffé par des feux le long du plancher et on trouvait des sièges tout autour de la pièce.
On dit que que le Dísablót d’hiver était dédié aux déesses de la fertilité et à Freyr.