Les fêtes vikings

Éric Carl Gabriel Oxenstierna est un auteur allemand né en 1916. D’une famille noble vraisemblablement d’origine suédoise, il porte le titre de Graf, ce qui équivaut à notre comte français. Il a écrit une douzaine d’essais sur la période viking et pré-viking entre 1948 et 1962. 

Dans son livre sur les Vikings, Oxenstierna explique que les fêtes solsticiales sont plus solennelles dans les pays septentrionaux à cause de l’obscurité presque totale en hiver et de la clarté omniprésente en été. Pendant la fête du mi-hiver, durant douze jours, le soleil ne semble «plus bouger. Les gens devaient en faire autant et stopper tous mouvements rotatifs pendant douze jours. Les paysans abattaient les animaux et préparaient toutes sortes de recettes : c’était la fête de l’abondance, de la fécondité, de la lumière, du foyer et de la détente. Les sources sont claires : on l’appelle Jól. Cette fête était consacrée au repos après les travaux d’automne. De ce que l’on sait, le roi Heidreck avait fait venir dans son palais le plus gros sanglier dont les soies avaient été couvertes de poudre d’or et il touchait ses soies pour faire des vœux. La viande très salée provoquait une soif perpétuelle… Le deuxième jour de Jól était consacré au cheval avec des courses de chevaux jusqu’à épuisement.

C’était aussi une fête familiale dont une des rares survivances est le coup pris aux « amis absents ». La coutume était de dresser une table garnie sur le tumulus des ancêtres, on dressait les lits à l’intérieur et les paysans dormaient par terre à côté des lits. On croit donc que lors de Jól, la pièce centrale de la maisonnée est hantée par les esprits, lutins, trolls et ancêtres.

On leur donne à manger et ils reçoivent leur bouillie, leur gerbe et leur pain.

En revanche, la fête du mi-été est le temps des semailles tranquilles, entre les semailles et les récoltes. C’est le temps des loisirs. La croyance veut que si l’on place un bouquet de neuf sortes de fleurs des champs sous l’oreiller d’une jeune femme, celle-ci rêvera de son futur mari. Par ailleurs, on promenait dans un chariot une statue en bois du dieu Freyr. Autour des moissons, il y avait des chevauchées et des promenades des statues des couples divins dédiés à l’amour et à la fécondité du printemps : Freyr et Freyja, Njörðr et Skaði, Freyr et Gerd,  Baldr et Nanna. On assiste à des combats de chevaux. La fête du mi-été, c’est la contrepartie de la fête du mi-hiver.

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